Nous avons proposé cinq scénarios, du plus au moins impactant, et c’est le plus discret -et paradoxalement le plus audacieux -qui a été retenu. En effet, notre gare s’intègre à un bâtiment préexistant -un ancien magasin Décathlon -, alors que le cahier des charges prévoyait un emplacement dédié, sur la voirie, pour bâtir un édifice ex nihilo. Des cinq gares présentes sur ce tronçon de ligne, c’est la seule à être conçue sur cette solution, qui présente l’avantage de régénérer un bâti datant des années 60 et de recréer du passage et de la vie au pied de bâtiments d’habitation massifs et impersonnels.

Au plan architectural, le défi de cette gare résidait dans le jeu avec les contraintes : comment amener de la lumière en profondeur dans le sous-sol ? Comment construire dans un sous-sol complexe et mouvant ? Comment gérer les nombreuses contraintes techniques et de sécurité ? Comment s’inscrire dans le tissu urbain et créer un marqueur, sans nécessairement s’imposer sur le préexistant ? Notre travail a essentiellement porté sur le « voyage au centre de la Terre » du voyageur, avec un soin particulier sur l’apport en lumière naturelle, et sur la minéralité ambiante, pour créer une sorte de grotte cathédrale.